Interview 07092003

Vous étiez au Café hier soir ?

Oui, oui, j’étais au Café.

Vous y étiez seul ?

Non, il y avait des amis

Combien d’amis ?

Beaucoup, le nombre variait avec l’heure

Pourriez vous citer ces personnes ?

Biensur. Il y avait David’oh et
monsieur Coust’oh. Il y avait
le dunkerquois nationaliste et sa
copine, une bombe. Il y avait un ami
à eux, qui se fit notre complice
le temps que Nous draguions la miss.
Elle était réceptive, dommage qu’elle
dût fuir.
Il y avait les banquiers informaticiens
d’abord ivres puis réellement
heureux. Ils dansaient, chantaient fort
bousculaient les autres, c’était plaisant.

Continuez.

Ta gueule. Il y avait Fred, le grand
blond à lunettes, informaticien sous
comprimés de relaxation.
Il y avait ses collègues, ouverts
à toute perspective de fête, buvant
comme des trous et criant fort dans
nos oreilles. De braves types.
On a dansé avec eux.

Poursuivez, je vous prie.

C’est mieux, mais c’est pas encore ça.
Donc ta gueule. Il y avait aussi ce super
type qui monte des personnalcomptuters
en une nuit, bouteille de vin en main,
et sa blonde de copine, tous deux très
sociables. Ils était chouettes.

Voilà c’est mieux.Ensuite il y avait
la bande des amis du mec que j’ai vu
hier soir, enfin avant hier. On sait
plus comment on vit… Hommes, femmes,
canons, tout quoi, la vie. Derrière
notre table, et à côté aussi, des groupuscules
de nanas sorties tout droit des
imaginations les plus sordides.
Des canons. Partout les femmes étaient
belles. Aucune ne m’a déçu ce soir là.
Le peu de femmes avec qui j’ai eu
l’honneur de parler c’était, en plus
des nanas plutôt pas mal dosées en
tchatche. On a rit, on a beaucoup
parlé, ils voulaient tout savoir,
Nathalie traduisait.
J’ai traduit ce que disait un anglais
aux informaticiens banquiers. He just
wanted to go to the toilets uncle fucker.
Ah yes ! ok ok, come on.
Come as you are ! Nevermind !
Right done the wear, here.
Let’s jam, and Harry Potter !
En fait l’anglais faisait une blague
il était français et était du groupe
des informaticiens. Il déconnait.
On a éclaté de rire, personne ne l’avait
reconnu.
01:55, c’est l’heure qu’il était.
Je me suis couché à 3:15

Vous avez beaucoup bu ?

Je sais pas, c’est pas moi qui conduit.

Essayez un chiffre.

Un nombre.

Essayez un nombre alors.

Je sais. 10 ricards. 4 à l’aller
6 au retour. Merde, j’ai trop bu.
4 bières aussi. Des Wilford brunes
avec du picon dedans. Un pur régal.
Et heu.. un Snake au Balatum aussi.

Un snake ?

Ouais, un bière blanche, cidre de 1
litre. J’adore ça.

Ah. Continuez.

Me juge po.

Continuez s’il vous plait.

J’ai pris deux sandwichs.
Un au camembert, l’autre au jambon
ça m’a sauvé la vie.

Vous exagérez.

Non.

Poursuivez.

Je suis rentré chez moi. Fatigué.

C’est tout ?

Oui, c’est tout.

Merci.

Pourquoi ?

Pour le souvenir.

Au souvenir alors. Et à l’errance.

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