Bois, bois le venin dans ta sève
absorbe l’alcool qui ronge
l’écorce du corps, corsé, se dérobe
et ronge le plaisir au fil de
la feuille, ronge le plaisir
vas-y ronge.
Tombe, tombe et vrille la feuille
le vertige d’un verre de trop
trébuche et défaille, décroche
feuille morte, tombe et s’accroche
au vent, l’haleine lourde qui
entretient la tornade descendante
tombe.
Ecrase, écrase la feuille sous le
poids de l’insuline infligée au coeur
du corps, pourrie, la laine, la haine
l’haleine de mort, lourd tu restes
et le vent levant ne te supporte
pas, écrase la feuille sur le sol
craque la feuille.
Décrépit le cadavre, et bave le
poison sur l’onde naissante entre
les yeux, la balle qui siège dans
le coeur, le crâne et le reste,
s’effondre la nature, et salit le
sol, est morte la vie de fierté,
décrépit et crève.
Nourrit ton monde, pourriture,
nourrit la terre et tes semblables
de tes effluves restantes, composants
de ton anatomie souillée de la sève
le poison encore incrusté dans tes
veines le poison et nourrit le sol
ton fils pousse dans tes restes.
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