L’indésirable,
est né du sacrifice de deux corps à la nature
germé d’un esprit nouveau,
celui de la torture.
L’indésirable est enfant bâtard
de l’oubli et de la haine
pour une trop généreuse porteuse
et un invisible donneur.
L’indésirable,
c’est un morceau de vie qui faute d’engrais
se nourrit de la mort qui l’entoure
des cris et des pleures
de la jovialité d’un alcool fort,
de l’encens désagréable d’une fumée froide.
L’indésirable est fils de l’ennui
et doit trouver le renouveau dans la fuite
de l’amour idyllique de tôt ou tard.
On crèvera de faim avant d’en voir la fin
Hé, la vie, tu vois, j’ai pas perdu le sens
de l’humour.
L’indésirable,
c’est le sentiment de n’être voulu que de son
ennemi.
D’appartenir à un néant dont on offre
la souffrance à ceux qu’on aime.
Putain, j’suis là maintenant alors,
aimez-moi quoi. Assumez, connards.

L’indésirable, c’est le poison qui ne trouve pas
le sommeil sans son whisky lait entier,
ses films et son chocolat.
L’indésirable, c’est celui qui essaie de voir
au moins la sympathie dans des yeux qui disent
pardon.
Tu écrases pas le passé quand un regard te dit
pardon. Tu te demandes d’abord pourquoi.
Et puis tu comprends. Et là, là seulement
tu sais que quelque part, quelqu’un un jour
t’as trompé, quelqu’un un jour a voulu que
tu restes dans le néant.
Est ce que quelqu’un a pensé un jour que moi aussi
j’aurai voulu rester derrière le rideau.
Merde à la scène.

L’indésirable est le jouet de l’un(e)
le supplice de l’autre.
Le fardeau du dernier averti, le souffre-douleur
du premier.
L’indésirable, c’est l’outil de discorde qui
pendant des dizaines d’années va démolir
la famille.
Ouais, la famille.
Un vieux concept que je connais pas. Plus en tout
cas.

L’indésirable, c’est le poison qui revendique la
vie, qui encule le pardon, et qui crache sur hier.
L’indésirable, il a la prétention de vouloir
mieux pour demain, mais il sait qu’il n’a rien
à offrir à son prochain.
L’indésirable, son prochain, connait pô.

01:16
Vendredi 19 septembre.
3 whiskys lait entier
2 verres de vin
1 film.