Le bruit retentissant de tes pas n’a d’égal que
la force des conneries que tu gémis entre tes doigts.
L’infâme connard, je te dédis ces mots.

Si j’ai encore le sang froid,
c’est que le sommeil et l’alcool ont raison de mes poings
sinon, l’infâme connard, tu serais déjà dans le mur.
DANS LE MUR !

Arrête de gueuler infâme connard,
tu n’as rien à dire que le poison à déverser
on se fout de toi, de ton gilet bleu ciel
de ta coiffure d’emplumé
on a que faire de tes états d’âme bourgeois
de tes fringues et de ton cul.

on m’aurait dit à une époque que tu aboutirais dans mon lit
à reposer ton fessier sur mes draps
SUR MES DRAPS
à renifler tes poudres et tes herbes imagiaires
à enfumer de ton encens de mort tout mon lieu de vie
on m’aurait dit ça à l’époque première
je t’aurais anéanti avant
que tu n’atteignes l’âge de fréquenter mon monde
MON MONDE.

Ton regard, je le croise et le défis,
tes dires, je les corrige
tes gestes, je les bloque.
Rien de toi n’entrera dans mon univers.
Pire encore, je te dénigre,
te rejete,
et en souvenir, je vomis sur tes pompes à 1000 balles
l’infâme connard,
maintenant tu sais,
que je n’oublies pas ce qu’on me fait
maintenant tu sais,
que la nuit les monstres reignent en maître sur l’ombre.
Maintenant tu sais
MAINTENANT TU SAIS
que je suis la pire chose qui te sois arrivé.

Entends tu le rugissement qui anime la gorge encombrée ?
Connais tu ce grognement sourd qui habite chacune de mes paroles ?
Comprends tu ce regard assassin qui t’est destiné ?

Maintenant, tu sais,
MAINTENANT TU SAIS
lorsque l’on déterre un souvenir, même inconsciemment
on en paie le prix fort.

Rien, ni personne ne peut se mettre sur mon passage.
Rien ni personne ne peut interrompre ma colère
car le silence est d’or pour se repentir de ses erreurs
les fanfarons seront jugés, les beaux parleurs seront la risée
des muets,
les infâmes connards seront les proies de la chasteté intellectuelle.