Je ne peux pas t’en vouloir d’en aimer
tant d’autres
plus belles, plus beaux que moi
dans un silence de tombe
espérer le plus beau
et tomber sur le plus abominable
des adorables amoureux
il pleure devant toi
à tes genoux même mais
tu ne peux l’aimer
parcequ’un autre se tient devant tes yeux
un autre plus doux, et plus adorable
plus fort de ses poings, de ses mains
plus grand et plus puissant
que tout être existant
à mes yeux même
il est plus vénérable
mon amour comprend moi
je l’aime aussi
n’y vois pas la jalousie
seulement la crainte de comprendre maintenant que l’amour
est autant affaire de respect que l’est
la beauté
c’est un art dans lequel je ne puis exceller
car à présent je m’en vais
non heureux de t’avoir connu
que d’avoir connu la défaite, la crainte et l’envie
non heureux d’avoir connu ton sourire
sans qu’il ne soit dévoré par un autre
plus fort, plus beau.