Ce ne sont que quelques draps
qui pour mieux cacher la chair
dévoilent des courbes délicatement parfumées
Il y a là ton corps nu et ton souffle
ton souffle au fond de ma gorge
et je perds patience à t’aimer en silence.
Tu dors,
moi je n’arrives pas à dormir
c’est plus fort que moi,
il faut que je veille sur toi,
là, au creux de mon bras.
Un petit accent de vanité
me pousse à admirer un sein dévoilé
on reste des êtres de chair et de sang
on reste des bêtes, des animaux
même quand une admirable se dévoile.
Je repense à la nuit, et à avant
je repense à mes conneries,
je repense à vous, à ce sans domicile volontaire et lucide
à ces femmes dont vous souffriez la présence
à mon regard insistant, en toutes circonstances
à ce regard que j’ose imaginer dérangeant
quand nous nous aimions.
Maintenant j’ai cette réelle raison de ne pas sombrer,
cette raison de cesser l’alcool
puisqu’on peut me regarder avec amour
avec amour, sans destruction
j’en attendais tellement moins,
sans ce trop plein, sans cette annihilation
Je vous aimais alors sans abîmer ma raison
bien au contraire.
Bien au contraire.
J’ai tellement besoin de cette peau
chaleureuse, tentatrice aussi
tellement besoin de poser ma pensée
sur la souche de ma réflexion
ce soir nous nous aimions
et je me sentais vivant,
sans l’alcool poison, sans le venin.
Est-ce une clé ?
En sortirai-je en vie ?
Serai-je toujours là, dans quelques heures ?
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