Ce que nous sommes
aujourd’hui je ne saurais le dire
mais ce que je sais,
et ce que je veux bien t’avouer
c’est qu’encore ce jour
je t’ai aimé
quelque soit l’image
quelque soit la chaleur
c’était cette vie là
c’était la vôtre qui m’appelait
et pourtant tout est fini.
Je voudrais perdre la foi
je voudrais maintenant me trouver coupable
avec le sourire aux lèvres et cette envie de vivre
de VIVRE
ce n’est pas possible
comment m’en vouloir, comment me regarder dans ce miroir
heureux matin au soir
arborant le sourire crispé et les masques de la fatigue
drogué au café et à l’alcool
comment culpabiliser sur ce sujet délicat de la volonté de vivre ?
Non vraiment,
je ne sais pas
JE NE SAIS PAS
ce que je pourrais bien me dire
le matin, détruit défroqué, démolit
en cadeau bonus
en soudaine réponse à votre envie
de continuer.
Je pourrais t’écrire que je ne t’aime plus
que je voudrais que tu partes
je pourrais t’écrire que je ne supportes plus ta voix
et ton regard
que j’aime mieux regarder dans le noir
ma personne dénudée
Pourtant quand je te regarde, une seule envie me vient
surement pas celle de crever.
Surement pas celle de crever.
Alors quoi,
le silence ou l’amour
la vie facile
ou la petite mort
l’errance après la pause
ou la fraude dans l’errance
mon choix n’est pas fait
alors :
« je ne sais pas, il me faut du temps,
je dois réfléchir
parceque je fais le vide,
parceque j’ai besoin de réfléchir à tout ça
à ces conneries, à ma vie et surtout à nous. »
Ce n’est en tout cas pas en crachant mes poumons et mon foie
que je trouverai la réponse
à défaut je trouverai un peu de sang,
des bleus et de la sueur
la mienne et celle des autres
dans l’étreinte de la victoire
sur un terrain de football
un samedi après-midi
cellule de dégrisement, en plein-air.
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