Dans la tête une idée fixe.
Lit-elle tout ceci ?
La mascarade ne perdure t-elle que par conviction ?
Le combat est-il déjà perdu ?
Mais alors pourquoi ?
Lit-elle tout ceci,
le sang versé
la fiction
la réalité
le rêve
le cauchemar
le miroir
les violons
le tonnerre
Lit-elle tout ceci ?
Mais alors, comment savoir
si ce regard
est celui de l’incrédule
de l’être soumis au ridicule
de l’impassible
du mur ?
La vérité la voici
je m’y suis mis tout seul dans le mur
encastré, la tête entre deux briques
me débattant pour traverser la faille
trop étroite, trop étroite même pour
ne faire passer qu’un oeil.
Je ne sais rien de ce que vous pouvez penser
de ce que vous imaginer
je ne sais même rien de ce que vous êtes.
Merde, mais alors,
faisons le point :
Je ne sais pas ce que vous pensez
je ne sais pas que vous êtes
je ne sais pas pourquoi tout cela a commencé
une histoire d’hormones sans doute.
Je ne connais que votre nom
votre regard, votre sourire,
votre voix, parfois
et le mieux reste encore que je ne vous connais pas.
Mais aujourd’hui encore j’ai eu cette envie
de vous parler,
c’est si simple, si rapide, si décisif
dans cette grande représentation de la vie
mais c’est aussi tellement dangereux.
Qui me dit que je n’aimerai pas vos mots,
ou vous les miens
qui me dit que vous ne me détruirez pas
d’une simple négation de tout mon travail
pire, d’un simple souffle de mépris
qui me dit que nous ne serons pas amenés
à nous detester ?
Qui me dit que votre regard ne me deviendra pas insupportable
que votre image ne se figera pas en une masse d’ignominie.
Parfois j’ai pris le risque
bien involontairement biensur
c’était un pas de vous, d’un autre, ou de l’alcool
c’était un pas fait, que je jugeais toujours sur l’instant
de trop.
De trop, mais si savoureux que je ne peux pas,
pour le moment me m’en défaire.
Et la nuit, quand je bois
je vous vois
traverser la rue, trois étages plus bas,
dans la nuit
et le froid.
Et je souris
à la nuit
à la vie
j’attends demain
bercé par les voix de
mes contemporains.
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