J’ai une de ces envies de vivre ce soir
c’est p’t’etre l’alcool
mais quand je bois moi,
je suis comme ça
je suis ivre de joie.
Et là, dans une marée de seins,
de lingerie fine,
de rires, d’alcool
de drogues, douces et moins douces
dans ce marasme sans nom
j’apprends à conjuguer
le mot vivre
dans toutes les langues,
dans tous les états
et dans presque
tous les univers.
Il est bientôt minuit,
dans mon sang, dans mes veines
je bois encore, sourire aux lèvres
en moi l’espoir d’un jour où
ivre d’air pur et de bien-être
je ne boirai plus à ma propre santé.
Et à quoi bon.
Je suis là,
20 ans au compteur
pour encore quelques mois
détruit, volé
dérobé à moi-même
je vends mes charmes
sous l’apparence de femme
aux yeux des amers infâmes
sans doute plus saouls que moi
dans un état plus avancé
je vends un corps qui déjà
quelque part
ne m’appartient plus.
Et je vole,
violant les frontières
à la recherche de la source
du début qui m’instruira
de la fin.
Parceque nous en sommes tous là
à nous demander ce que c’est,
la fin.
Mon écriture,
numérique cela va de soi
mon écriture
et vos maux
je cris un instant
sur les chiens alentour
je me moque du précipice
y met un pied et saute
je ronge le vice
et le soigne ensuite.
Tout a commencé là,
dans le sang des uns
dans les larmes des autres
tout a commencé là
pour tout dire je me noie
dans le pétrole, dans les détritus
dans la vie pâle et plate
dans les collines généreuses
je noie ma tête entre deux seins
mes mains sur un corps plat
mouvant, mais plat
et j’agis sur ma vie
lui donnant un sens
maintenant je sais
que ce qui se meut
ne s’émeut pas.
Il vit.
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