Cassé,
la fatigue a raison de tout
tremblements post-festifs
je mêle comprimés et red-bulls
dehors, tout vibre
il faut dire aussi
que la nuit fut courte,
celle-ci, la précédente, et la veille encore.
Il ne me reste plus que les vitamines
et mes muscles bourdonnent
se crispent, se relâchent
mes muscles saisis de terreur
puis soulagé des maux du Monde
tout hurle
et tout va mieux.
Je ne pense déjà plus.
Brûlés,
calories et neurones
la fatigue a raison de tout
foutues insomnies
levé 6h40, couché… je ne sais plus.
Dehors, je marche
tout est plus simple
tout est clair
la fatigue arrache à la vie
ce qu’elle a de plus superficiel
nous allons au fait :
dans la rue
objectif café
marcher
s’arrêter parfois, aux stops
toute réfléxion est mal venue.
Que ce soit su
Que ce soit clair.
Je ne pense déjà plus.
Ecrasé,
les jeux de séduction, la société, les beaux discours
la fatigue a raison de tout
terrible sentiment, je veux dormir
je dois dormir.
Dans le lit
minuit,
c’est si rare et si bénéfique
le coeur bat fort, les ressorts du matelas
renvoient les coups au centuple
les neurones en friche
mon sommeil s’accompagne des bruits de la ville
et demain je sais
demain,
je sais que je serai mort.
Alors, pour trois jours de fatigue
la fatigue a raison de tout
je sais que pour trois jours de fatigue
je peux bien m’amuser de la situation
car pour l’heure je suis vivant.
Je ne pense déjà plus
car pour l’heure je suis vivant.
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