L’Absente 16022004

Toute une nuit
folie non-stop
on joue des rôles
mais pas chez toi

L’heure émeuraude
l’aurore rôde et râle
lulybellule lolipop
lacrimales dessèchées

Merci pour le rire
Merci pour la nuit
merci pour la vie
et merci aussi, pour ça.

La suite fut un cauchemar
déjà vous quitter était insupportable
déjà rêver semblait futil
je voulais ne plus jamais dormir
ne plus jamais regarder ailleurs
ne plus rien voir quine soit prêt de toi

Tremblements,
je me réveille.

9h02, radio, France Inter
9h05, debout, chancelant, titubant, tremblant
Incontrolable frayeur
je dévore,
la peur au corps
une tranche de pain
je dévore,
terrorisé
le balatum sous mes pieds.

9h06, j’appelle un ami.
« Je ne viendrai pas aujourd’hui. »

Sont-ce ces monstres
sérieux automates
régime drastique
carbonisés les membres

quelles sont ces ombres dont
tu commandes les pensées.
J’ai dormi dans les bras de l’ennui
de la muse, de son lulibali
j’ai dormi, la tête dans l’oreiller.

Et j’ai rêvé,
et j’ai repris mes esprits
quand ceux-ci sont partis.

C’est bon, je suis de retour !
Je suis là, et toi ?
Où es-tu ?

L’absente.

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