Où cours-tu ainsi furieux animal
tu traces dans l’ombre et la lumière
des jets de pierre
et tu as mal de les lancer trop en l’air
tu reçois le poison qui tombe des néons.
Je ne sui spas là
pour te dire aurevoir
et je n’ai pas l’intention de regarder partir
quelque chose ou quelqu’un
J’en ai tué des plus faibles
j’en ai soulevé des plus lourds
mais toi tu me donnes du mal.
Non vraiment.
Machine outil
tu fréquentes l’invisible et t’en émeut
tu parles d’enfance
regarde le poison, il traverse
les pores de ta peau tant il a investi ton corps
le poison c’est la sécheresse de tes sentiments
tes sentiments d’enfant!
ça part
ça revient c’est le poison
que tu as entre les dents
ça grince quand les mots s’entrechoquent
poison en toi
mais toujours vivant
l’antidote est un diamant
il brille fort pas vrai,
il est devant tes yeux
et il brille fort pas vrai ?
Pas vrai ?
Tu cours à ta perte
caché dans un je ne sais quoi de violence
je suis le poison moi-aussi
ce soir je suis le poison et la colère
je ne la contiens plus de trop longtemps d’efforts
je suis pas bon
ni honnête mais vulgaire et cruel
je suis le poison
mes mots s’entrechoquent
et les poings fermés
je ne ris plus, la gorge serrée.
Qu’est ce que l’action de fuir
si c’est pour te retrouver en face de toi
toi qui n’est plus là
fantôme tu es et tu resteras
on ne vit pas fantôme
on subit
tu ne vis plus tu
ne vis plus tu ne
vis plus tu ne vis
plus tu ne vis plus !
Plus tu vis et plus on meurt
quand tu seras de l’autre côté
plus personne pour t’aider
le poison t’aura contaminé
l’antidote c’est toi
et tu es encore là
assez pour résister
tu es le poison et nous n’allons plus t’aider.
Le poison se transmet
comme le sang est contaminé
le coeur et le corps sont bien physiques
et ils fatiguent avec les sentiments
comme avec le sang
et je ne peux pas encore subir un assaut de plus
dans le désert des affections qui me touchent
j’en crèverai à mon tour mais moi je suis vivant
vois les veines saillantes qui déchirent mon cou
ce sont les artères de mes pulsions de guerre
la vie est un défi, un grand jeu
tu abandonnes quand tu veux,
mais on ne fuit pas ce sont des idées qu’on se fait
alors fuis, fuis là bas où tu nous verras plus
Derniers guerriers on lutte et on crache
la mort en façade elle rit bien de nos jeux
de nos fusils à bouchons et de nos billes
on mise sur la petite nouvelle
on râle, on chiale, on hurle à la mort
elle rit la mort mais elle tremble
devant l’armée du vivant
monumentale et minime
une poignée de survivants
éparpillés et la moitié doute de l’autre
ce sont les hommes qui pensent à fuir
épée en bois et couvercle de poubelle à la main
ils jouent à la guerre mais jamais contre plus forts qu’eux
elles portent une marque plus présente du poison que nous
elles se couroussent et pleurent aussi mais les jambes droites
et serrées ancrées dans le sol, elles luttent et vivantes
elles le restent.
Je suis le poison dans la mêlée
le ballon je le transmets aux plus audacieux qui continuent
la fatigue je la connais
si je quitte le front c’est pour mieux y retourner
je ne joue plus les bancardiers
je suis volontaire !
Tu es ton propre poison
si tu ne te soignes tu finiras vieux et con
vieux et con.
Tu es le poison.
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