Poème 12042004

Je ne bois plus en ma demeure
que le produit de mes larmes
maigre récolte ce soir
On a usé le fruit
pressé toute la nuit

Le savant savon
salaire de la compression
du poison dans les veines
ce n’est pas de la haine
puisque ainsi je sais, j’en suis sûr
je vous aime.

L’héroïne ferme la parenthèse
en rejoignant le wagon
bagage en main et main sur la tristesse
main basse passagère
frôlements de joie et de détresse
votre sourire dans ma mémoire légère.

Train de la vie
où t-en vas-tu paisible amour
où tes lames vont-elles maintenant se planter
où vais-je encaisser la prochaine flèche
mon coeur et mon cul sont abîmés
je saigne étrangement de mes yeux d’un sang clair et salé.

Train de la mort
où vais-je, esseulé
sinon dans la tempête
dans la pluie qui revient
maintenant le soleil dérobé
c’est si dur de dire j’arrête
quand ce sont les rails de l’aventure
qui m’y forcent, savaient-ils que je vous aime (?)

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