Here comes the Néant
du fin fond de mon estomac résonne un chant
sanguin et aqueux
tu me manques dit-elle, tu me manques
le poison fait vibrer les cordres vocales
tu me manques dit-elle, tu me manques
j’arpente la rue
demain je sais que je ne tiendrai pas la route
tombant, trébuchant
la volonté contre la faim
avez-vous entendu l’air frais murmurer
tu me manques dit-elle, tu me manques
l’air s’infiltre et frissonne la peau
tu me manques dit-elle, tu me manques
à crever plus tard
on découvre le cadavre exquis
d’un malheureux visiteur du soir
martyr pour tant d’autres écrasés à vos fenêtres
madame, l’entendez-vous le soiffard
aux ailes frétillantes l’entends-tu ?
tu me manques dit-elle, tu me manques
le sang bouillant et la sueur mêlée
tu me manques dit-elle, tu me manques
Here comes the Néant
l’action du millénaire, ouvrir cette ultime
ultime bière, humer son parfum et la vider
au confessionnal des idées reçues
je ne l’ai pas bu.
De tout son vide s’emplit l’espace
elle me hurle au visage de sur la table
tu me manques dit-elle, tu me manques
comment faire taire une bouteille
tu me manques dit-elle, tu me manques
Here
comes
the
Néant.
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