cent cinquante et une nuits d’amour
inscrites sur un petit carnet
que je garde contre mon coeur mon sein ma chair
sont inscrites les aventures les plus frivoles
les nocturnes débridées et les diurnes lubriques
sont inscrits les détails les plus craquants
cocaces
cent cinquante et une nuits d’amour
narrées à la table du café de la gare
quelques heures avant que vous partiez
madame.
dans les moindres détails
dans la plus pure descrption
et avec ces mots qui font sourire
qui font qu’on s’imagine héros et héroïne
les mots se heurtaient aux tables d’à côté
les récits éhontés contre la chair rougie de la gêne
contre les esprits les plus fermés
contre les censeurs bien pensants
vous me parliez de vos amants, je vous parlais des miens
je vous parlais de mes amours, vous ne me compreniez pas
cent cinquante et une nuits d’amour
pas une seule de regrettée sinon oubliée
et dans vos yeux la lueur d’un avenir proche
délicieux
délicat
dans les bras
d’un autre encore.
« Quand reviendrez-vous, madame ? »
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