Mortifère 04082004

Je ne sais pas si je dois cracher le venin ou mourir étouffé
Je ne sais pas si je dois juste y laisser des plumes ou la toison entière
c’est un petit drame urbain dans une cité mortuaire
c’est un passionné romantique dans une histoire différente

Il a dans le sang la misère d’un monde dont il ne veut plus
trop fatigué, trop écoeuré pour supporter la misère
des humains qui se déchirent
et si maintenant c’était lui
qui se déchirait
dans des sanglots longs et réguliers ?
Meurt poison, meurt semblent-elles toutes lui dire
qu’on guérisse enfin de la blessure que tu as formé en nos chairs douces et fraîches
nous ne nous détruisons pas nous, MONSIEUR !
nous sommes vivantes et aimons la VIE.

Un jour on retrouvera sur le corps mutilé d’un esclave
impasse des martyrs, le coeur d’un être chèrement payé
amitié d’une vie, passion d’un jour qui saura trouver
en ces termes le suicide dissimulé d’un individu
payant à jamais de sincérité les cadavres amères
des âmes esseulées un soir d’hiver
au bistrot de quartier
paye la tournée que
je te paie un verre
cam’rade.

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