Pas habitué à l’intelligence sadique
j’en ai souffert un temps : j’ai voulu la comprendre
et puis
un matin de septembre
m’y confrontant, d’un imaginaire complice
j’ai abandonné la bonté pour la sagesse.
Une vie à vivre
sans vous
sans fantôme de ma détresse
j’étais devenu le fantôme
je deviendrai un géant.
***
Etonnant comme la rencontre ce matin
du chevelu ténébreux
un sourire franc et sans scrupule
l’intelligence toute particulière
qui est la sienne
après l’étonnement peut-être de me voir
le plaisir de la rencontre
(plaisir partagé
Thanatos m’entends-tu ?)
Le doute m’envahit tandis que la lecture de Maupassant m’engourdit
de pulsions fortes et inqualifiables
drogues de substitution à la passion révolue.
–
le doute quand en montant dans le train pour B.
l’annonce d’un train pour A. me fait suffoquer
et si…
–
Les secondes s’écoulent
les deux trains se font les yeux doux
sur les quais deux et trois
wagon non fumeur côté fenêtre
j’observe la scène :
un chevelu ténébreux
regarde dans ma direction
l’air fort, beau de son regard noir
assis dans le wagon non fumeur
train voisin, quai d’à côté
aucun mot dans sa bouche
rien non plus dans la mienne
Et si ce matin j’avais trouvé la paix ?
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