Vas-tu revenir bientôt ?
Il faudra que tu apprennes à vivre avec d’autres.
Oui,
je me plierai aux jeux de la séduction
je plongerai dans la luxure des corps beaux
je plongerai dans un océan de corps sans me mouiller.
Enveloppé dans un cocon de souvenirs
ce qu’on m’annoce comme un amour de jeunesse
j’en ferai une ligne de conduite
un étandard maudit
tenu, bras tendus bien haut
les lambeaux de chair qui composent le motif du drapeau
dictent la voie à suivre, le chemin est tout tracé
vous croirez à de la fatigue
au fait d’une rentrée mouvementée
vous croirez ensuite que je sors trop
que l’alcool ne doit pas aider
et puis vous ne croirez plus rien
parceque je serai si ivre, si sale
que vous aurez honte de seulement me connaître.
Je serai alors dans une solitude parfaite
invincible ennemi
tenu à distance de toute forme de vie
j’irai me fondre dans la nature vert-acide
de la campagne, cruelle.
Je m’accorde trois jours de survie
et puis je m’enterrerai là
dans un trou assez profond et large
pour y mettre un corps allongé
mon dernier lit en somme
lit de terre, comme autrefois.
A neuf ans,
je me suis enterré vivant dans le jardin
en plein hiver,
pour me protéger du froid
pour me protéger des gens
pour me protéger de la vie
à neuf ans, je n’en ai pas eu le courage
ce n’est pas maintenant que je l’aurai.
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