Lille est une belle ville en automne
Il est 18h00 quand je décide ma première sortie du jour.
Dehors le soleil laisse place à un crépuscule oranger
et bleu pastel, les nuages ne se sont montrés qu’en
journée pour rappeler aux habitants de la cité que
la chaleur de cet été ne méritait pas qu’on s’y habitue.
Les premiers pas amorcés dans la rue, ses trottoirs pavés
ses étudiantes, ses passants, ses travailleurs pressés
et la grisaille de la ville qui rebondit sur leurs visages,
il y en a assez pour donner du rythme au paysage roux
formé par les arbres du parc Vauban. On entend des oiseaux
entre deux voitures, c’est un chant auquel on s’habitue.
Les commerces sont encore ouverts alors on y passe,
l’odeur des boulangeries dépouillées de leurs gourmandises
il ne reste que le pain dont on aura pas voulu.
J’ai toujours eu un faible pour le délit de sale gueule alimentaire.
Le temps de reprendre la route et les enfants restés
devant l’école attendent impatiemment leurs parents
un sourire se dessine sur un visage pâle face au vent
qui s’engouffre dans les poumons si profondément qu’on
le ressent comme une caresse longtemps encore après
qu’on soit rentré chez soi.
Ah vraiment, que Lille est une belle ville en automne.
***
L’odeur (dans la maison) des (vrais) peintres
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