Les intellectuels sont des peine-à-jouir
(parle pour te éh, starlouz !)
L’époque que nous vivons
nous invite à la jouissance
par correspondance
non à la libre expression de nos désirs
non à l’accoutumance sexuelle
je dis oui à la névrose
oui à la société plastique
Jouissons de nous regarder
ne nous touchons plus
trop de bactéries, trop de maladies
trop de malades, trop de détraqués !
N’y a t-il rien de plus beau que le bo-bo déambulant dans la rue ?
N’y a t-il rien de plus excitant que la blonde décolorée en mini-jupe et tongs assorties ?
Oui, affectons-nous des canons, des modes et de savantes règles de vie
donnons un sens profond à notre existence !
Laissons le glauque et le paraître nous envenimer
Cessons d’être humains,
devenons enfin des marchandises
reprenons nos places dans les étales de supermarchés
au rayon produits d’entretien
à côté du débouche-chiottes
Oui, portons en nous le mal de vivre
puisque nous ne désirons plus que le désir
puisque la passion est reine de toutes les valeurs en bourse
soyons passionnés de la débandade
armons-nous du plaisir de ne plus jouir sans remords
Et debout
la tête haute
clamons notre indifférence
face au non-orgasme !
Abandonnons le champagne pour le coca !
Au diable l’ivresse si elle ne sert pas à mourir jeune et con !
Au diable l’ivresse des pulsions assouvies dans un désir commun !
Tâchons d’être vendables
produits « coup de coeur »
ou le moins cher du magasin
attirons l’oeil
faisons saliver
mais n’oublions pas,
que dans cette vie
point de service après-vente
charge à vous de prouver votre potentiel de peine-à-jouir !
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