C’est con j’étais sur le point de m’en sortir
la lecture volontaire et intéressée de Nietzsche
m’offrait une voie inespérée vers la lumière
au moins vers le jour
un autre combat.
7 heures du matin,
bip bip bip bip bibip bibip bibip bibip
ça c’est le réveil de la voisine
qui résonne fort dans mon crâne
surtout au niveau de la bosse qui s’est visiblement formée
pendant la nuit.
La nuit, cette nuit, où étais-je ?
J’ouvre les yeux et essaie doucement de me libérer
de ma position fétale.
Petit instant de doute.
Ne serait-ce pas la moquette du palier du troisème étage de l’immeuble
qui me sert actuellement de doux oreiller et de bavoir ?
Ne serais-je pas trempé jusqu’aux os
habillé complètement, complètement trempé et frigorifié ?
N’est-ce pas la porte de mon appartement
là, contre mon nez ?
Je me relève, constate les dégâts
un peu de sang, une main salement amochée
un genou gauche ne répondant plus
probablement un bleu à la hanche
une odeur d’urine, ou de sang, ou d’eau sale… à définir.
Bien, je suis debout.
Voyons les côtés positifs de la chose :
je suis vivant « oh putain j’suis vivant !? »
j’ai encore mon sac, tous mes papiers et un peu d’argent
je suis à l’abri, presque rentré et capable de marcher.
voyons un peu les côtés négatifs :
j’ai perdu mes clefs d’appartement
ma veste est fichue
je tremble
et je ne sais pas parfaitement ce qui s’est passé hier.
Non, finalement le dernier point négatif a du charme,
c’est plutôt, agréable.
*sourire spontané*
Bien, alors…
il va falloir que je trouve un type qui a un double de clefs
de chez moi, ou que je trouve quelqu’un pour m’héberger
ou …
« oh putain de merde, mes clefs !
deux étages plus bas, entre deux marches
comme suspendues, en apesanteur.
Bonheur du premier jour d’un nouveau-né. »
Du sang,
non de l’eau sale
non, de la pisse
non de l’eau sale
c’est con, j’l’aimais bien cette veste.
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