Quand nous aurons bu
jusqu’à la lie le vin noir
coulant de nos veines
tranchées, offertes
à la terre fertile
des vignobles originels
A l’heure où
nos corps étreints et usés
se seront meurtris de trop s’aimer
ô mes amis, ô mes amours
combien d’années aurons-nous épuisé ?
Ma chair déchiquetée vous est livrée
à vos caresses, à vos baisers
je saurai moi aussi vous faire voir
qu’on peut aimer, même mort
je n’ai pas frémis d’effroi
en posant mes mains sur vos corps
ma voix n’a pas tremblé
quand je vous ai ouvert mon coeur
A l’heure où
nos corps étreints et usés
se seront meurtris de trop s’aimer
ô mes amis, ô mes amours
combien d’années aurons-nous vécu ?
J’ai senti dans vos yeux le plaisir
de m’étreindre comme je vous ai étreint
j’ai répondu à vos envies lubriques
à vos savantes attirances
et je m’en irai encore vous en faire voir
des nuits et des matins si doux
des soupires de délicatesse
que vous ne pourrez que m’aimer encore en retour.
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