Je m’éveillais en fin d’après-midi
La tête encore embrumée par je ne sais quelle substance
absorbée en quantité supérieure à la norme
Titubant, comme attiré irrésistiblement
tout droit je marchais vers la fenêtre
A cette heure je ne saurais dire
si c’est l’instant, la nuit de mon cauchemar
ou mon regard
qui m’offrit alors la perspective d’une vue si douce
et paisible.
J’ouvrais la fenêtre
ne croyant pas ce que l’écran de verre
me donnait à voir
tout était d’une fluidité sans pareil
la douce musique qui trottait encore
en tête
le rythme cardiaque extrêmement lent
je surpris un sourire dans le reflet de verre sale
et cette lumière qui transperçait
les murs et les objets sans agresser ma vision
tout était limpide, fluide et transparent
l’horizon devant moi sans limite
je me voyais de dos
des milliards de kilomètres plus loin
quelques pas derrière moi-même
A cette heure où d’accoutumée la nuit tombait
dans une pénombre lourde et glaciale
c’était la tout au contraire l’avènement
d’une atmosphère intense et fragile
intimement se mêlait à cette fluidité
les rédidus d’une pensée subconsciente
j’avalais l’air froid
penché plus que de raison au-dessus du vide
l’air que j’expirai était incolore et invisible
d’ailleurs mes poumons ne me faisaient plus mal
d’ailleurs mon coeur ne battait plus
C’était la lumière parfaite
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