-Le réveil : Brrrrr Brrrrr Brrrrr
-Le Mexicain : Oh putain le réveil, TA GUEULE !
-Le réveil : Brrrrr Brrrrr Brrrrr
-Le chevelu : aaah ha ha ha ha
-Le Mexicain : enfoiré de réveil de merde !
-Le réveil, cassé : Brrrrr brrPAN !
-Le Mexicain : J’l’ai eu.

—

Sept heures du matin
l’esprit clair comme un fond de cuvette de wc
j’ai pourtant pas tant abusé que ça hier soir
hé mon pote, pourquoi tu cours ?
Déjà en retard ?

Sept heures du matin
roulé dans un sac de couchage étroit et épais
l’asphyxie, et le froid qui prend à la gorge
j’ai plus de voix, rien à battre
j’comptais pas m’en servir aujourd’hui d’façon.

—

-Le Mexicain : T’as pleuré cette nuit nan ?
-Le chevelu : Un mauvais rêve. Tu ronfles au fait.
-Le Mexicain : Hé hé hé hé
-Le chevelu : Aaaah ha ha ha ha
-Le Mexicain : Bon qu’est c’tu fous là, j’vais être en r’tard.
-Le chevelu : Ouais, ouais, j’me bouge.
-Le Mexicain : Tiens, pour toi.
-Le chevelu : Quoi « pour moi », du riz ?
-Le Mexicain : Pour qu’tu manges.
-Le chevelu : Ah. Bah… merci. J’vais le mettre dans l’étui à guitare.

—

Huit heures du matin
pas lavé, pas rasé depuis plusieurs jours
ça m’empêche pas d’être fier
ça m’empêche pas de sourire
aux passants, aux murs, au ciel

—

-Le chevelu : Le « happy hour » c’est le moment crucial dans un bar
où on met une réduction sur une boisson alcoolisée
ou carrément le moment où une boisson est offerte.
Et c’est pour ça que j’vais revenir squatter par chez toi
demain soir.
-Le Mexicain : Ah bon ?
-Le chevelu : Bah ouais, tu te rends compte ? Un bar, juste à côté de chez toi.
Et avec un happy hour tous les jours… J’peux pas rater ça !

—

J’erre dans vos rues
je dors dans vos appartements
mon coeur n’appartient à personne
et je prétends solemnellement être vivant.