Vive la mort
clament-ils en silence
terrés dans l’ombre de la cité
ils jouent mieux que personne l’attitude du zombi
attendant on ne sait quoi pendant toute la nuit
et le jour, ô malheur, le soleil
ennemi, réchaufferait leur peau
eux, adolescents jouant les héros
se soumettent comme d’aucun au sommeil
le romantisme s’y confondent-ils
comme on se bande les yeux ?
Ils se disent en marge de la société
savent-ils seulement qu’ils en sont acteurs
probablement d’autre façon que les bandes d’aliénés
qui usent leur existence au prix du labeur
Vampires ne le sont-ils pas vraiment
mordillant frénétiquement les bourses parentales ?
Ils se regroupent disent-ils souvent
en meutes solidaires, s’assurant un quotidien banal
ne tendant qu’à survivre
ne jouent que de petits rôles
s’investissent en palabres
mais n’agissent à qu’à leur pathétique profit
et ils prétendent vivre
une pensée étrangère les affole !
passent leur temps à polir le marbre
qui en guise de dernière couche sera si joli !
et pour se rassurer, pleurent-ils sur le passé
cultivent leur imaginaire de contes de fées !
Vous patientez bougres d’aveugles
comme toute la masse dont vous vous moquez
comme vous n’êtes pas sots, mais drogués
vous justifiez vos croyances en écoutant les chimères
Ce sera peine perdue de chercher à vous prévenir
il y a toujours un prêtre pour vanter sa doctrine
je n’arracherai pas de vos yeux le voile du deuil
je laisse la mort elle-même s’en charger
quand il sera temps pour vous de crever
ce n’est alors que bien tard
vous rendrez-vous compte
de toute une vie consciencieusement gâchée
pendant qu’ailleurs, des vivants, des alliers
perdaient tout espoir de seulement vous réveiller.
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