Des mots 25022005

quand je serai tombé
dans les mille et un
précipices de l’existence

que je me serai usé les doigts
à grimper sur les carcasses de rocaille
que sont tes absences

je t’ai aimé tu sais, je t’aime
ô mon amour
mon doux mon tendre
mon merveilleux amour
depuis l’aurore jusqu’à la fin des jours
je t’ai aimé tu sais, je t’aime
usé la corde à tout rompre
voilà c’est fait, maintenant
loin de toi, loin de tout
j’entame la descente sans crainte
je ne blesserai plus personne à présent

tout me semble égal
mon désir est de jouir de tout ce qui me reste
jusqu’au bout, à fond.

La mine un peu usée
j’écris encore sur le zinc
mes derniers remords
mais je ne regarde déjà plus derrière
il n’y a qu’un écran noir devant
je joue l’acteur et le spectateur
au cinéma de mon existence
avec dans la tête le souvenir
que l’erreur est de jouer le héros
plutôt que de l’être, vraiment.

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