Est-ce l’inceste
ou est-ce dans le sang
que j’ai puisé la vilénie et le mal-être ?
Sont-ce ces attouchements ou
ces baisers que m’arrachaient
les plus âgées de mes conquêtes involontaires ?
Le malsain envenime mes mots
il embrume mon esprit fragile
fait-il aussi plus brune la bière dans mon verre ?
Ces portraits sans regard
ces femmes aux seins nus, écorchées
sont-elles les mêmes qui m’ont dévoré ?
Le froid glace les larmes
et la salive s’évapore en flots bleus
le visage rougi pourtant si pâle
les mains où le sang et la peinture se rencontrent
survivre à tout prix
vaincre le souvenir
et laisser la folie prendre place
là, n’est-elle pas aux commandes
Est-ce la peur de mourir
ou est-ce la haine
que je cultive pour continuer la marche ?
Sont-ce ces fantasmes assouvis ou
d’autres humiliations à venir
qui me font serrer les dents et rester fier ?
Le malsain envenime mes toiles
il embrume mon esprit fragile
fait-il aussi plus pure la facture de ce portrait ?
Cette femme au regard sanguin
aux cheveux étrangleurs, si finement vêtue
est-elle aussi l’incarnation de la folie ?
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