Prends bien garde que je ne commence
il y a en mon regard un feu
dont je ne maîtrise pas les flammes.
—
Je n’pleure pas tu sais
parfois même j’ris du passé
pourtant
y’a des drames qui s’écoulent
d’on ne sait où
on ne sait pourquoi
du poison qui s’déroule
dans les ornières du sous-bois
des pensées les plus sombres
du miroir de l’émoi
pourquoi t-ai je déchiré
sur la photo
ça me le demande pas
je suis absent de moi-même
depuis qu’tu n’es plus là.
On peut pas dire qu’tous les jours
ça aille ici-bas
même assez souvent l’alcool ne suffit pas
pas même une paire de claques pour se relever
j’ai traîné dans tous les bars
pas moyen de t’encaisser
j’rêve parfois qu’tu m’transperces
un coup violent et puis l’oubli
l’ami sensible qui m’a permis
trois ans plus tôt de faire surface
malgré l’amour, c’lui qui térasse
jusqu’au dernier des dragons
foutu fléau
j’s’rai mort bien assez tôt
sans t’perdre de ma mémoire
si bien sûr il faut.
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