Guerre 28032005

Laissez-moi vous haïr en paix
loin de tout ce qui a un jour été
loin du souvenir
cette masturbation intellectuelle

Non rien n’est plus sordide
que l’alcool versé par habitude
rien n’est plus répugnant
que la destruction symbolique
machinale et vindicative

Tu refuses l’amour qu’Une te donne
sous prétexte qu’il te vient
de quelqu’un d’autre
que la femme que tu esperais
tu détruis tout et tout le monde
dans l’espoir de te faire remarquer
tu te plains encore de te trouver laid
et tu fais tout pour t’abîmer

moi je dis :
bravo et vive la mort

tu fais un pas à gauche, un autre à droite
tu bouscules quelqu’un, tu t’en excuses
et puis non, même pas
et tu n’iras même pas en prison pour ça
parceque l’état dans lequel tu vis te permet
d’être libre de tes choix, du moins pour un temps
alors profites-en

tu traînes ta carcasse
en maudissant le jour où tu es né
jusqu’à ce qu’on finisse par t’écouter
là, tu t’excuses -encore- et tu retournes bosser
personne n’est plus tenasse
tu marches sans savourer le soleil
tu souris mais par auto-dérision
tu mimes la joie d’être parceque tu ne sais plus juste vivre
tu ne sais plus juste vivre parceque tu t’embrumes la tête
du venin de tes masturbations intellectuelles
chaque éjaculation, chaque dose poisseuse dans tes artères
ronge tes sangs, déchire ta tête
tu comptes tenir combien de temps dans cet état de fait ?

moi je te dis bravo et vive la mort

tu fais l’innocent quand l’une finit
et par pitié, tu l’as seulement mérité
par s’intéresser à ton cas, par pitié
ni plus, ni moins
tu perdures dans l’inconscience et le stupide
en murmurant que c’est tout ce que tu désirais
ce que tu mérites est ce qui te plait
je te dis encore bravo, et vive la mort
personne mieux que toi sait si bien s’écraser
se morfondre, se réifier

oui bravo, et vive la mort

et tu fais le fier
quand enfin on s’intéresse à ton cas
tu ne vois même pas que c’est par pitié
tu ne vois même plus que tous ont abandonné
même ces filles qui traînaient devant toi
à l’époque où tu savais encore, même timide
déclamer de grandes et belles vérités
à l’époque où
l’alcool n’était pas ta seule arme
regarde-la cette arme, tu la tiens du mauvais côté
elle te tranche les veines et tu ne t’en rends même plus compte
tu maudis à présent ce déchet d’humanité
qui prétend par la force
te dire qui tu es
voilà ce qui est vu
voilà ce qui en est
voilà qui va à la rue
voilà qui est fait.

Et j’entends déjà
tes dernières armes
prévisibles, blessantes, oh ça oui
tranchantes comme du verre brisé
et une seule goutte de sang qui coule
sous mes pieds, je t’en fais le sacrifice
que tu ne t’en noies pas, ce serait tragique
après tant d’efforts pour te faire regarder devant
plutôt que dans ton miroir pathétique
et ta mémoire qui te fait serrer les dents

je dis bravo et vive la mort
sus au misérabilisme
sus au plaisir négatif
de ceux qui se cachent à la vue du plaisir d’amour
d’aucun rêvent de baise et masquent ça
sous des apparâts d’amour platonico-héroïque
à toi le comédien héros je dis vive la mort
à toi le buveur de sang, je dis vive la mort
à toi qui ne sait pas où tu es, mais toujours tu y vas
plein d’amour à donner je dis enfin
comme aux autres qui ne valent pas mieux que toi
vive la mort.

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