La poule aux oeufs dort 12042005

L’existence, si belle, si douce
enfin parle-moi, que la joie vienne
quand tu me parles je m’entends vivre
ça résonne entre mes deux oreilles
ça ne s’échappe pas de nous

« huître sauvage réussit ses études sans obstacle
huître sauvage n’a pas à se plaindre de son physique
huître sauvage a des amis à ne plus savoir leurs noms
huître sauvage est apprécié sinon inconnu
il est toujours en bonne santé, malgré les extras
il est sociable, paisible, tient bien l’alcool
il a une famille qui l’aime, il a un frère !
il n’a peut-être plus d’amante
mais il vomit proprement »

Je referme le Bukowski de poche
le paysage se déplace toujours aussi vite
les vibrations ne sont pas celles du manque
cette belle-là à côté de moi
je ne lui parle pas, elle me sourit quand même
j’écris pour elle quelques mots
avant de me résoudre ne pas lui donner
« après vous mademoiselle »
le ciel est si bleu et ses yeux à elle
ont de quoi en être envieux

l’existence arrache un sourire aux passants
je bois ce nectar là qui coule de leurs lèvres
le pas lent et posé je n’attends personne
je murmure des mélodies qui parlent de Garonne
un chanteur est immortel tant que quelqu’un
quelque part l’écoute

Le vent, caresse
les cheveux, fous
les yeux, au ciel
la poule, aux oeufs
dort.

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