Ode à Lille 12042005

Le temps, beau
déchire mon visage en deux
je souris, que c’est beau
quand le temps me réclame
un hommage doux

je t’aime ma ville
quand tu me soustrais à moi-même

les rues se remplissent
il est encore tôt
et le froid mordant me fait sourire
il fait crépiter des flammes
dans le foyer mort du coeur

Toi qui est si beau
toi qui me ranime
toi le temps qui passe
tu émousses le tranchant du rasoir
moi je t’embrasse avec les yeux
et pour toi, le printemps
j’écris et je rends hommage

La fleur aux dents
la première paquerette
morte-née sur le pavé de ma belle cité
le commerce n’est pas encore ouvert

le ciel bleu et or
découpe le feuillage vert acide
le train est un tableau merveilleux
je plane au-dessus de toi
toujours le même itinéraire
aller simple, qui sait quand je reviendrai ?

je t’aime ma ville
quand tu me soustrais à moi-même

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.