Le temps, beau
déchire mon visage en deux
je souris, que c’est beau
quand le temps me réclame
un hommage doux
je t’aime ma ville
quand tu me soustrais à moi-même
les rues se remplissent
il est encore tôt
et le froid mordant me fait sourire
il fait crépiter des flammes
dans le foyer mort du coeur
Toi qui est si beau
toi qui me ranime
toi le temps qui passe
tu émousses le tranchant du rasoir
moi je t’embrasse avec les yeux
et pour toi, le printemps
j’écris et je rends hommage
La fleur aux dents
la première paquerette
morte-née sur le pavé de ma belle cité
le commerce n’est pas encore ouvert
le ciel bleu et or
découpe le feuillage vert acide
le train est un tableau merveilleux
je plane au-dessus de toi
toujours le même itinéraire
aller simple, qui sait quand je reviendrai ?
je t’aime ma ville
quand tu me soustrais à moi-même
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