Les nuits noires m’inspirent la crainte
quand sont sorties du placard les plaintes
le mouvement saccadé des meubles m’éreinte
je perds le contrôle de mes sentiments
plus rien n’est vrai, ni n’est juste
où veulent t-ils tous en venir
quand ils ne me parlent pas de toi
au juste ?
J’ai perdu, souffle coupé, un couperet
dans l’affection de mon désert
la jungle de tes cheveux m’étouffe à présent
les lueurs troubles des matins clairs
s’acharnent à me vouloir du mal
j’en suis sûr je les entends, elles piaillent
Où sont les aurores boréales
promises à la sortie de ce petit drame
affectueuse image des soucis qui se retirent
on m’aurait vendu du mirage, du cirage blanc
pour ma mémoire, ma pensée toute noire
ça va la tiédir ça c’est sûr.
La nuit m’assomme je suis amorphe
les silencies entre les mots se posent
que viennent enfin les coupures et les équimoses
j’aimerais m’enchaîner autrement
à de pareilles mandibules, plus proches en sentiments
moins cruelles, et moins pleines de scrupules.
Si enfin silence se fait
du sang sans doute aura coulé
des plaies ouvertes de mes membres
à l’évidence, me rendre
il m’aura fallu batailler ferme
Ces images ces souvenirs
qui se livrent à une étrange danse
devant mes yeux pris de panique
se noyant dans leur propre jus
ces images à cause desquelles je doute
chaque seconde un peu plus de mon avenir
loin de vous, de toi, d’elle
que j’ai vomi par tous mes pores
un soir, un autre soir, de biture…
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