Un sein 19042005

Ce n’est qu’un sein
la ligne d’une cambrure ici
le frisson d’une peau plate
transparente, et torturée

je l’ai construite
elle m’appartient encore
son regard est pour moi, il est mort
sans les jambes qu’on devine longues
plus dure sera ta fuite

La jouissance du peintre
l’aboutissement d’une toile
la fin des questionnements
la terminaison des doutes

et le peintre de penser
si mon corps comme elle était maquillé
serait-je aussi beau, me plairais-je autant ?

l’espace d’un miroir
le temps d’un battement de pinceau
la question était éludée
d’un violent sourire noir
dessiné sur un sein
ce n’est qu’un sein.

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