Sans doute ne suis-je de Pasolini
que le résidu d’être, que l’envie de vivre
que le misérable être qui clame
comme il vit, les foutus vers dont il se sert
pour vivre
je ne suis que le résidu d’être
qui sert de fondement à pas mal d’autres vies
j’emmerde ceux qui croient que je suis acerbe
ma vie est morose et je vis avec
la démence approche et tout le monde s’en fout
je suis un génie ou un fou et c’est tout
je dévore la chair, je bois le sang
il n’est pour moi pas de repis un instant
le temps assassin m’assassine chaque seconde
je dévore la vie pour ce qu’on offre chaque seconde
je tue les victimes, je suis l’ami des assassins
mon désir est d’être auprès des miens
en prison ou à l’asile je reste le même
le visionnaire sobre ou le bourré poète
je dévore l’instant j’en fait ce que je veux
la vie même sobre ne me réserve que des aveux…
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