Petit pull et col bien ajusté
Rasé de près, même pas coupé
Dans une tasse propre
versé de ce liquide brun dont on dépend vite
lumière du jour, impeccable
fauteuil grinçant mais confortable
je m’asseois et j’attends que le temps passe, comme autrefois.
Y aura t-il encore de ces jeunes femmes
frappant à la porte, frappant à mon coeur ?
Y aura t-il encore un amour après cette mort
j’entame la nouvelle errance statique
assis sur un fauteuil de pacotille, à contempler le ciel
J’ai du travail en retard, ça je n’en manque pas
j’ai des amis un peu partout dans le monde
ça je n’en manque pas non plus
Je peux vivre sur un coup de téléphone
ma plus belle, ma dernière nuit
Je peux, sur un coup de fil
partir et ne plus jamais revenir
déménager, tout laisser tomber
je peux.
Je regarde ces branches nées avec le printemps
attachées à un arbre, en ville, quel destin…
Fixé à un lieu, à des images
dévoré par des souvenirs
noyé dans des fantasmes
des fois je me dis qu’à trop en savoir
on finit par ne plus avoir envie de rien
tout oublier, sur un simple coup de fil
et tout se termine, doucement.
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