Maison de repos des Hirondelles 17052005

Je cultive un bout d’idéal
je songe à un morçeau d’utopie
à la maison de repos des Hirondelles
Je n’est que ce qu’il est

Levé avec le soleil le matin
il n’y fait jamais gris pour très longtemps
couché toute la nuit dans de bons draps
on s’y réveille avec l’envie de laisser une chance
à la bonne journée

Dévorer le fruit du labeur par la racine
des jus de fruits et si peu d’alcool
qu’on en perd le goût

Et à huit heures, bercé du froid matinal
les mains dans la peinture sur la terasse des Hirondelles
à perdre son regard dans l’infini des champs de blé en germe
à se perdre simplement dans autre chose que la vie vraie
qu’on voudrait me faire vivre

A la maison des Hirondelles
des toiles et des pinceaux pour tout le monde
le ciel bleu nous attend pour l’infinie création
à midi le repas, à quinze heures le repos
à dix-huit le repas, à vingt quartier libre
à vingt-deux, si dieu le veut, je fermerai enfin les yeux

Et demain, si tout va bien
à six heures je serai levé
entouré de sourires ou de neutralité
l’hostilité n’est pas de mise
je m’y suis habitué

Je prendrai encore les pinceaux
pour finir des soleils sur des ciels nuageux
et de grands immeubles noirs qui, à l’horizon
menacent de me revenir en pleine gueule.

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