Urbain mais quand même très con 20052005

il y a toujours quelqu’un pour vous mettre dans des états pas possibles. l’autre jour je marchais pénard dans la rue, à deux pâtés de maison de chez moi, quand il me prend au bide une douleur on ne peut plus saine : j’avais la dalle.alors je rentre dans la boulangerie qui, comme par hasard s’était installée là. ça mefait penser que ces fumées multicolores qui sortent de la cave de c’te boulangerie sont pas catholiques, ni honnêtes d’ailleurs. Y’a toujours c’t’odeur de pain chaud débordant d’édulcorants qui me remonte aux narines quand je passe par là, et qui me flanque une dalle pas possible.

je sais pas si vous avez déjà remarqué mais les boulangères sont toujours jolies, comme les fleuristes, en tous cas toutes celles que je croise, et peu importe leur âge, elles sont à croquer. je pourrais bien me passer de leur pain dégueulasse, j’aurais du mal à me priver de dévorer des yeux les miches d’une boulangère ou le bac à repiquer des fleuristes au travail. Ouais !

Je sors de là le portefeuille salement allégé et je fais pour rentrer chez moi quand sur la route, un type m’interpelle : « ouais j’te connais ! -j’en doute, tu me dis rien – ouais, t’étais bourré à la dernière soirée chez Truc – tout le monde sait que je finis bourrer à n’importe quelle soirée, ça prouve rien ! j’ai la dalle alors bouge – ouais ! j’adore c’que tu peins ! -je peins pas, je suis vrp. »

là tout le monde se dit, d’accord, on voit où il veut en venir, c’est ce type qui lui a ouvert les portes de l’écriture géniale, et de ce texte extraordinaire dont vous délogez pas. Et bah nan, loupé. bien sûr que je connaissais ce type, mais il lache pas la grappe, jamais. enfin tant que vous commencez pas à l’écouter raconter ses histoires de pauvre mec sans avenir et sans passé. et c’est franchement pas mon lot.

arrivé chez moi, je passe le sas et merde, j’pense à une hallucination au début, mais nan, c’est bien une lettre carrée, vert pomme avec des petits dessins dessus, genre lettre pour la fête des mères offerte par des mômes de trois ans à leur maman asservie et docile pour la remercier de leur faire la bouffe, la lessive et toutes ces conneries. sauf que cette lettre c’était une invitation à un mariage, et pas n’importe quel mariage, celui d’un vieux pote de bringue. quand je pense que j’avais vu ce type encore une semaine avant, tirant la gueule et la clope au coin de sa maison, j’pensais à un enterrement, mais certainement pas à un mariage !

je trouve ça sympa les invitations mais quand même très con, surtout dans des lettres au format carré et des enveloppes vert pomme. autant de papier et de colorant pour inviter le stéréotype de l’artiste peintre génial pas reconnu, blasé et désespérant…

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