Comme il est con,
je parle à la troisième personne
du type qui sourit
en lisant ses pensées cinglantes
à quelques amies
un soir d’apéro qui sent bon l’été
à l’appartement d’en-bas
Il descend l’escalier
qu’il dit pas assez souvent
c’t’à dire qu’enfermé là-haut
ça sent le brûlé, le maccabée
l’anti-social beatnik
l’huître sauvage
Il descend donc l’escalier
un sourire frais
un sourire vrai
il fait moins le malin
devant ses hôtesses
faut dire qu’elle impressionne
elle imprime des idées neuves
dans les ciselures de sa veste
L’est bien aimable
bienfaitrice tendresse
et ça déraille
instant tragique
quand l’individu s’met à bégailler
c’est tout le bien qu’il pense
qui veut sortir d’un coup
quand un seul mot très pur suffirait
merci mesdemoiselles
vous cernez bien l’art de réveiller les morts
y’en a un qui du troisième reprend son souffle
chaque soir, comme un con sur son balcon
faut qu’ça vous arrache un sourire
encore, qu’il en profite un peu
à se donner du mal à écrire
il oublie même de parler
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