Tu pollues tes artères tu attends tu te terres
tu crois que tu es fort, alors tu relèves la tête
et toc, tu te prends un rateau de plus
un de moins sur la liste, allez, tu traces ta route
tu recommenceras demain, du sang en moins
et de la mitraille tu en déverses
bien loin des tranchées adverses
tu parcoures les arrières-cours
tu patoges dans ton ennui
dehors ça crie, alors tu ris de toi, tu gémis
et tu regardes ton verre, à moitié vide
tu te dis « putain ce que je picole »
et tu finis cul sec dans les chiottes
les trippes à l’envers, le coeur absent
tu grognes à présent, la haine, le monstre
mourir d’une manière ou d’une autre
tu connais, tu prétends savoir
tu suspens ton vol tu surprends tes semblables
on te reconnait, on t’oublie, tu oublies toi aussi
elle dira pas oui, tu dirais pourtant pas non
à une joyeuse tranche de vie en plus
jamais rassasié, tu cours à ta perte
au seuil de la solitude, inerte, tu salives dans ton lit
tu t’accroches aux souvenirs et tu te négliges
tu pues la bière et le sang
c’est simple finalement, tu pues la mort
et tu regardes tout le temps émerveillé ce corps
que tu as laissé à l’abandon depuis tout ce temps
tu te trahis parfois
la larme à l’oeil
la lame à portée de main
l’âme châtiée
et le miroir se fout de ta gueule
avec des refrains à la « crève et cetera »
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