Il est trop doué c’garçon
comme dirait mon ami Wayne
—-
Ah ! Il n’a jamais assez d’amis
par politesse sans doute en suis-je moi aussi devenu un
mais je le préfère loin de moi
sa suffisance et son jeu de scène me font vomir de rage
l’obscène du beau est mon drame affectif
que vos langues se mélangent, que vos salives fassent connaissance
et de grandes traces blanches se dessinent sur vos visages
après les longues nuits d’étreinte
durant lesquelles vos ventouses respectives ont cherché à fusionner
en vain !
EN VAIN !
l’odeur du désir
l’odeur de l’effort
l’odeur de la clope
l’odeur de l’alcool fermenté
dans des bouches trop bien lavées
l’odeur de l’amour en somme
et une douche pour se décrasser
de la présence désagréable de son partenaire
EN VAIN !
le coeur ne se lave pas
même aux grandes eaux
le coeur ne se lave pas de cette crasse-là
et la gangraine gagne les yeux
éteint le feu qui les habite
et demain je m’en irai vomir sur vos tombes
et demain les fluides mêlés de mes masturbations
et de vos ébats feront naître à même le sol
l’enfant de la haine
comme une mauvaise herbe
sur le coin d’un marbre à dorures
où sont gravés en lettres d’or
les noms des amants dont les gens cherchent à se souvenir
EN VAIN !
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