Nu comme un verre
dans lequel ont été versés les poisons nocturnes
noctambule pour sûr
divergeant de la morale comme des chemins de traverse
j’ai parcouru, transpercé des années des années
solitaire comme un ver
Prendre la route toute la nuit
la voiture, ou le taxi
les gens d’arme trouveront le temps
de me ramener, en anémie.
Marche dit-on
ou crève pour d’autres
et le choix est crucial
puisqu’il faut choisir
je traverse, je transperce
de l’un à l’autre
sous l’oeil avide des passants
lecteurs, bonsoir messieurs
D’un bout à l’autre de la cité
on s’écarte, on s’éloigne
et je me décharge sur ceux qui restent
tout prendre où tout stagne
tout oublier là où l’on peut
des nuits durant se saouler.
A ta santé.
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