Nous en étions là.
Trois jours sans sommeil
à vivre des expériences
qui plus tard
on l’espère toujours
resterons de bons souvenirs
les mains saillantes
et trésaillantes sur le clavier
les idées qui fusent et diffusent
des parfums de déjà-dit
de déjà-vu
tout un ensemble d’allers et de
retours de bonjours et de mauvais
lendemains matin,
l’oreille collée sur le silence
à attendre que tout aille bien.
Parfois,
quand elle se mettait à son tour
à ne plus me regarder que comme
n’importe qui, juste un peu plus
étrange ou abruti, alors la
fatigue s’en prennait à mes
tripes et à mon égo.
Ego et Deus.
Là,
au crépuscule naissant
l’orange artificielle et le bleu
mécanique se chevauchaient
avec ardeur et adresse
au paysage des anges rayonnait
un circuit de faiblesses.
Au centre du rien, un tout
un tout creux et sincère
fait de bruits et d’odeurs
délicieuses imperfections
masquant pour de bon nos égaux
et nos égales, sur le plan
sexuel.
Les mains tremblantes
de ne plus produire que du bon
l’oeil sec de ne plus savoir
ni pleurer ni glapir
la science infusée au thé
senteur vanille acidulée
la rage au ventre
les trippes au martyr
et trois années plus tard on
regrettera de ne plus être
maintenant.
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