Mon amie, mes amies 06092005

Avec toi que n’ai-je à perdre, mon amie
De mes attitudes lointaines tu as goûté pourtant
quand la nuit ensemble nous réunit
et le sommeil engourdissant nos paupières
nous ne serons jamais amants dans cette vie.Et puis je continue d’espérer souvent
que la folie me gagne, que mes bras se resserrent
autour de toi dans un élan frénétique
le souffle coupé, tout à fait inspiré
mes lèvres sur ta peau se font aventurières
je m’accroche à ce rêve pour que le désir survive
comme on dit, on sait jamais.
Tu n’attends plus rien de moi
entre l’Autre et mon teint blême
j’ai creusé des douves-abîmes
chaque fois que je m’approche de toi, je m’affalle
je trébuche, et mes gémissements te deviennent insupportables
où est-il cet homme affable que tu as rencontré un jour ?Comme d’autres croulent sous les corps étrangers
je m’enfouis parmi les poupées de ma solitude
je parle seul dans le noir à des mirages qui vous ressemblent
mes amies, mes très belles, sous vos yeux je disparais
de ne jamais avoir appris à être plus à vos côtés.Je laisse aux forts et aux belles gueules
le plaisir de vous tromper, j’ai au moins cette fierté
qui me protège de la honte, je ne vous fais pas pleurer.

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