Là, 2h57, plus de bière que de sang dans les ornières
et je vous encourage à ne pas me suivre
je pourrais en couper le fil d’ariane
pourvu que rien ne nous lie à ce labyrinthe
dans l’impasse, il n’y a plus rien à faire
que de tourner en rond et de faire marche arrière
personne de devrait se heurter la tête contre les murs

Une cuisine, et un serveur plus efficace que tout barman du 8 et demi
Un frigo toujours frais pour l’or liquide.

Transition.

Combien ce soir, combien d’être humains
à se partager ma couche, peut-être aucun me dis-je avec espoir
mes nouvelles du jour n’ont pas été bonnes, pas d’humeur
pas envie, combien sont-elles ?
Combien est-il ?

Avec deux matelas et la fenêtre ouverte
comme un coeur juvénile, et sain
les saints et saintes resteront à l’entrée
un verre et je m’en vais
marcher dans les rues pluvieuses
à l’agonie de l’été j’attends la seconde qui précède l’aurore.

Et quand je reviens, je suis séché.
Combien sont-ils, combien est-elle ?
Un petit air de guitare et quelques bières, plus tard, plus tard
on parlera de ça en souriant.

Il est des soirées plus calmes
celle-ci est un songe, rien de plus.
Retour de discothèque, des regards et des seins plein la tête
Mis K.O. par l’humanité, je m’en retourne me coucher
pas déçu pour un peso.

—

Il en est qui vivent dans un roman
d’autres qui se prennent pour des héros
des seconds rôles qui mériteraient le devant de la scène
et pendant ce temps l’artiste rit et étouffe dans la bière
en murmurant « et moi et moi ».

Paix !