Du haut de la tour eiffel
je culmine sur Poitiers
je sur-aime Angoulême
je limoge Limoges
Et je survole la France direction plus loin
Ici il fait froid là-bas je frissonne de joie
Il il y a des oeillets, il y a des mysanthropes
il y a des assassins à la hache
ici les sangliers se font rares
et les chasseurs pleurent comme les saules
qu’on plante au fond du jardin
comme les souvenirs funestes
des amours canins des canons angora
l’amour d’un soir et ses sourires
les soupirs du matin et l’insomnie
comme le saule au fond du jardin noyé dans l’étang
j’y pense et j’oublie
La fureur des lendemains
l’errance au réveil nu comme un ver
flairer le rat mort dans le verre vide
des veilles encombrées de sombres pensées
La chair raidie du sang trouble
je rôderai dans les décombres des ruines de ce que je fus
rire aux lèvres
rire au coeur fier
la pleinitude du désir de vivre
comme je vibre je dérive
sur la carte de France direction plus loin
Libre au livre de prédire l’avenir
la page suivante mène au torrent de l’ivresse
le plaisir de simplement être
l’irrigation des rivières sanguines
se fait à la lueur des bougies n’est-il pas ?
Là j’irai somnoler des doux rêves
de pur bonheur à deux
d’éternité secondée
d’amertume aussi de ne pas avoir été
et à l’été suivant les rêves s’achèvent pour la réalité
un sourire à l’humanité
chevauchant la bicyclette comme un destrier
la rumeur coure moins vite que moi
Et dans la brume silencieuse
je m’entends vivre
une fois de plus, au tréfond de ce que je fus
une autre fois.
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