Au secours 29112005

Je pense qu’on se croie fort tout le temps qu’on passe à s’éviter les conflits. On esquive avidement les affrontements, les petites misères du quotidien et puis finalement, quand le coin du mur se présente, qu’il vient frapper par mégarde, ou même par plaisir, on arrive là.

Là.

J’ai reçu un coup au moral

par l’alchimie parfaite

tous les éléments étaient réunis

la musique d’abord, des mots retrouvés ensuite

et la machine est lancée

le coeur qui défaille, les vertiges, la perte d’appétit et les mains…

les mains qui tremblent à la vue de la lame, toujours au même endroit

même sous les papiers, les livres, les poubelles

la lame brille d’un son si strident qu’on ne peut l’oublier et puis l’odeur du sang.

Je persiste à croire qu’on peut choisir de descendre ou de remonter

je persiste à croire que c’est une machination de l’esprit qu’on peut déjouer

mais quand l’ennui appuie au bon endroit au bon moment

sur une plaie tout fraîchement cicatrisée, ça saigne.

Le défunt Iggy dit un soir de févirer 2001 :

« le passé, je l’emmerde ; le présent reste à boire ; et l’avenir est dans mon gosier »

heureusement, j’ai arrêté de boire

mais sur d’autres chemins de la déraison

je m’en vais me conduire

pour une temporaire délivrance.

Paix.

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