Il s’agit en temps voulu de féliciter ceux et celles qui ont construit leur tombeau
votons le renouveau de vie, et supprimons les dogmes pragmatiques
aujourd’hui nous pouvons jouir d’applaudissements nourris
lorsque quelqu’un hausse le ton en faveur de la dégénèse.
S’il faut avouer que la Féministe a crié fort pour la liberté de son sexe
s’il faut bien bas se courber pour saluer sa victoire des seventies
je m’abstiens, moi qui suis né de ce combat sanglant
de m’étendre en courbettes grotesques pour celles qui luttent encore
sur des noMan’s land et dans des tranchées si profondes qu’elles ne voient plus la fleur bleue qui naît.
Et pendant ce temps qu’elles continuent le prédicat pour des converti(e)s
à l’autre bout de la ville, bien loin de leur tranchée stérile
la cité brûle et avec elle, la Femme. Vilaine époque non ?
De l’autre côté du monde, là où le féminisme n’a pas encore main mise
le plus grand génocide de la planète est financé silencieusement
et pour se décharger du poids de la honte, deux euros de don déductible des impôts.
Quand le surendetement devient un commerce
qu’une nouvelle tranchée se creuse entre riches et pauvres
que le regard d’un inconnu peut être appelé « harcèlement moral »
qu’une embrassade peut être appelée un viol
que tout ce qui touche à l’humain est convertible en dollar US
il est peut-être temps d’applaudir.
Déshumanité, royaume de l’unité décérébrée
laissons le dictateur nous montrer la voie
et surtout ne pensons plus par nous-même
main-mise sur le libre-arbitre
vive l’optimisation de nos sens, de nos esprits
pour les récalcitrants nous construirons encore plus de prisons et d’asiles
et nous serons heureux, oh oui, nous serons heureux
puisque la société nous l’a promis.
Mais l’enfer, c’est ici.
Nous n’avons rien à craindre
je veux dire : nous sommes déjà morts
et nous devons être au plus bas
c’est tout ce que je puisse encore espérer pour cette existence.
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