Tu détruis ta vie en maniaque
comme pour te rassurer sur ton état de santé
tu t’enfermes dans la solitude entouré d’amis bienveillants
le soleil t’accable même en hiver
et tu soupires à la première pluie d’été
ça y est tu viens de naître et paraître te fatigue déjà
quand sortiras-tu de ta dépression vieil imbécile
pense à tes bronches, pense à Cécile qui t’attend
depuis le coin du zinc jusqu’au tréfond des comptoirs
tu rumines ta tétanie latente des matins calmes teintés d’ennui
elle n’est jamais là quand tu l’appelles
faut-il rappeler que tu es un homme
un être humain doté d’une âme tu sais, tu as le droit de vivre
mais pas comme les autres, bien sûr tu t’en tires toujours
par des ritournelles faciles
ton plaisir c’est de t’envoyer en l’air à coups d’alcool
qui te déchirent la chair
et demain que feras-tu sans le saoul qui te libère ?
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