Memento mori 29012007

Je suis là. Epave très fière. Solide sans un sou.
Le doigt dans le bloc d’argile me sculpte dans un trou.
Sur les marches de l’escalier dégringole la dignité.

D’où vient cette matière organique ci-agencée en syndrome
sulfureuse et maussade, masquée par l’altérité d’un autre être
sans savoir, qui lui a dit qu’il n’était pas son propre père ?

Tu appartiens à une espèce rare. Constituée d’atomes.
L’apparence est trompeuse te concernant, tu es une femme.
Sur les marches de l’escalier dégringole la dignité.

Pourquoi ton ombre souille t-elle l’architecture cadencée
en ascension vertigineuse vers l’impasse de mon appartement
sans savoir, qui lui a dit que je ne suis plus célibataire ?

Elle s’oublie dans un reste de petite cuillère. Le bec sur la table.
La tragédie se situe à la jonction de ses maxillaires, le grincement.
Sur les marches de l’escalier dégringole la dignité.

Comment en arrive t-on a s’abstenir d’exister ? Par inspiration
peut-être et encouragé par cet espoir que si l’on en meurt,
va savoir, peut-être y aura t-il une issue.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.