Nous étions une seule et unique entité
et cette entité, nous l’avions généré
d’un élan commun démocratique, délibéré
l’argent n’aurait rien arrangé, en somme
nous ne formions qu’une unité solide
insoupçonnable d’une quelconque mauvaise intention
puisque nous abordions la naissance
comme la mort d’un point de vue sociologiquement
et philosophiquement inhérent au fait
que nous étions unis par le sort
plus que par la nécessité.
Chacun eut alors été en droit de démolir
son acquis sans suspendre pour autant
son avoir, et son été ?
Si confus, divinement conquis, l’harmonie
en substance n’était rien d’autre
qu’une présence l’un par rapport à l’autre
la poésie attestant et faisant foi
de notre naufrage commun sur l’îlot dérisoire
de la débauche morale, sentimentale, sexuelle et mentale.
Car du sexe, il était question
dans l’ivresse, la déraison
l’absence souvent ou non de passion
l’arborescence des diluviennes résonnances
de l’esprit. Mourir à tout prix
puisque coûte que coûte l’amour se paie
au prix du sang, de l’hymne à la vie
mourir est une joie parmi d’autres.
Du plaisir il était question, des années durant
il fut imposé à tous d’apprendre à nuire à soi
comme aux autres, par l’allumage de feux de détresse
très discrets, sans aucun doute liés à l’image
aux appparences soudaines, émises par traits déliés.
Nous sommes tous morts au mois du juillet
quand l’une d’entre Elle a décidé de nous quitter
pour un autre ailleurs plus sale encore
que celui que nous avions constitué ensemble.
Mourir oui, mais à quel prix, pour quoi, pour qui
à quand l’abandon du quotidien morne,
à quand le retour à l’état adulte,
la fin de l’adolescence, le début de la fin de toute chose
QUAND LE PALPITANT EST OEUVRE SOMBRE
NIMBEE DU DESESPOIR DE NE PLUS PARAITRE
QUE PAR VOLONTE DE RESTER DIGNE
D’UN PASSE REVOLU.
NOUS NOUS SOMMES AIMES.
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